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le fort et le chateau saint-louis

Arrivé en 1791. — M. Alain.

Arrivés en 1793. — MM. Philippe-Jean-Louis Desjardins, vicaire-général,[1] Jean-André Raimbault, Pierre Gazelle et Candide Le Saulniers.

Arrivés en 1794. — MM. F. Ciquart, Louis-Joseph Desjardins, Jean Castanet, Jean-Denis Daulé, François-Gabriel Le-Courtois, Pierre-Joseph Périnault, Philibert Nautetz, P.S.S., Jean-Henri-Auguste Roux, P.S.S., Anthelme Malard, P. S. S., Antoine-Alexis Molin, P.S.S., Jean-Baptiste Thavenet, P.S.S., François Humbert, P.S.S., Antoine Sattin, P.S.S., Melchior Sauvage, P.S.S., Guillaume Desgarets, P.S.S., Claude Rivière, P.S.S., et François-Marie Robin, P.S.S.

  1. Ce digne ecclésiastique ne finit pas ses jours en Canada comme la plupart de ses compagnons d’exil. Il retourna en France, où il eut à passer par bien des vicissitudes, comme on peut le voir par les lignes suivantes, de M. Ferland :

    Ancien chanoine de Bayeux, puis doyen de la collégiale de Meung et vicaire général de l’évêque d’Orléans, monsieur Desjardins avait été forcé, par la révolution, de chercher un asile en Angleterre, où il arriva en 1792. Il y connut le célèbre Edmond Burke, qui s’intéressait beaucoup au sort des prêtres français, et qui s’était lié avec l’évêque de Saint-Pol-de-Léon, dispensateur des dons de la générosité anglaise. Ces deux hommes avaient proposé au gouvernement d’envoyer au Canada quelques personnes, pour examiner s’il serait possible d’y trouver des asiles pour les ecclésiastiques et les laïques français qui affluaient alors en Angleterre. Le projet fut accueilli avec faveur par le ministère, et messieurs Desjardins, Gazelle et Raimbault se chargèrent d’aller reconnaître, sur les lieux, les chances de succès ; ils étaient accompagnés par un Canadien, M. de la Corne, chevalier de Saint-Louis. De New-York, où ils débarquaient le huit février 1793, ils se rendirent par terre au Canada. Les évêques et le clergé les reçurent de la manière la plus obligeante. M. Desjardins s’occupa de recueillir les renseignements nécessaires pour l’objet de sa mission, et visita le Haut-Canada, où un certain nombre d’émigrés désiraient s’établir. L’année suivante, plusieurs prêtres le rejoignirent et parmi eux se trouvait son jeune frère…

    « Successivement grand-vicaire des évêques Hubert et Denaut, M. Desjardins se lia d’une étroite amitié avec M. Plessis, alors curé de Québec. Sa santé chancelante l’obligea, en 1802, de retourner en France, où il emporta avec lui les regrets des nombreux amis qu’il