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feuilles éparses


piété. Je l’ai entendu chanter pour la première fois, par une délicieuse voix d’enfant, dans la grande église de Saint-Roch, à Paris, en 1857. Les paroles, dues à Capeau de Roquemaure, sont aussi fort belles.

Mlle Augusta Holmès, — dont le nom véritable est Miss Holmes, une Irlandaise, — qui a acquis une certaine notoriété à cause de la cantate couronnée qu’elle a fait chanter à l’inauguration de la tour Eiffel, a publié, il y a quelques mois à peine, un noël que je pourrais appeler un noël de salon. La mélodie en est écourtée, mais délicate et originale. Les paroles, qui ressemblent à la musique, sont d’une naïveté d’emprunt très parisienne. C’est une simple bluette fantaisiste et gracieuse, qui se termine par un mot d’amour, un souhait de jeune fille :


Trois anges sont venus ce soir
M’apporter de bien belles choses ;
L’un d’eux avait un encensoir,
L’autre avait un bouquet de roses,
Et le troisième avait en main
Une robe toute fleurie
De perles, d’or, et de jasmin
Comme en a Madame Marie !