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chansons populaires
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je ne veux pas d’un habitant


Nous n’appelons habitant, en Canada, que celui qui possède une terre à la campagne et qui la cultive lui-même. Les ouvriers et les journaliers qui demeurent à la campagne ne sont pas des habitants, pas plus que les résidants des villes. L’origine de cette distinction remonte, sans aucun doute, aux premiers temps de la colonie. La société canadienne d’alors se composait, à part les ecclésiastiques, de trois classes d’hommes : les soldats, les commerçants et les agriculteurs, Les premiers n’étaient ici, pour la plupart, que temporairement, tandis que les agriculteurs, en s’emparant du sol même du pays, s’y fixaient d’une manière irrévocable, et devaient être seuls considérés comme les véritables habitants de la colonie.

On m’a chanté cette mélodie tantôt avec le sol dièze, tantôt avec le sol naturel.

À part les couplets où il est question d’un habitant et d’un colporteur, toute cette chanson nous vient de France. On en chante encore une variante aujourd’hui en Saintonge.





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 a4 a8 \stemUp b4 gis8 | a4 r8 a a a | a4 b8 \stemNeutral c4 c8 | \break
 b4. c8 b b | a4 a b8 gis | a4.( a8) r a | \break
 a4 c8 e4 c8 | e4. d | b8 c d c4 a8 | c4. \stemUp b4 \stemNeutral a8 | \break
 a4 c8 e4 c8 | e4. d | b8 c d c4 b8 | a4.( a8) r4 \bar "||" \break
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  Je vou- drais bien me ma- ri- er, Je vou- drais 
  bien me ma- ri- er, Mais j’ai grand’ peur de me trom-
  per, Mais j’ai grand’ peur de me trom- per_: Ils
  sont si mal- hon- nê- tes_! Ma lu- ron, ma lu- ret- te, Ils
  sont si mal- hon- nê- tes_! Ma lu- ron, ma lu- ré.
}