de plus. L’usage s’en passe à Montréal comme à Québec. Jadis ce chant était suivi de quêtes en faveur des pauvres de la localité sérénadée. Aujourd’hui les artistes chanteurs se constituent eux-mêmes les pauvres, et transforment en copieuses libations les aumônes qu’il réussissent encore à prélever de leurs dupes. Ce secret dévoilé a refroidi, comme vous pouvez bien le penser, les sympathies des cœurs charitables, et, aujourd’hui, artistes et pauvres exploitent avec un mince succès « La Guignolée. » En attendant le texte fidèle de ce chant remarquable, en voici, de mémoire, à peu près la substance : »
En France, dans le Vendômois, « tous les enfants courent les rues, le premier jour de l’an, et disent à ceux qu’ils rencontrent : « Donnez-moi ma gui-l’an-neu. » Dans le Maine, le peuple court aussi les rues, la nuit qui précède le premier jour de l’an, chante des chansons aux portes des particuliers, et les termine par demander