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» C’est en vain que tu me taisais l’agitation de ton âme ; je la découvrais à ces tressaillemens d’effroi que te causait mon approche, à l’anxiété de ton regard, à ces répulsions subites qui se trahissaient malgré toi, comme si quelque image lugubre eût soudain traversé ta pensée.

» Un instant, afin de te rendre ta liberté, j’ai voulu me tuer ; mais un homme sage et bon, un homme dont la mission est toute providentielle ici-bas, et qui consacre son intelligence et sa fortune à secourir toutes les misères, le docteur