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Furibus regarda son ami avec une réelle pitié.

— Voyons cette mine de Golconde.

— C’est toute une révolution économique à t’expliquer.

— Et tu crains que je ne puisse m’élever à ces hauteurs !

— Je vais tâcher d’être clair.

Actuellement, malgré les progrès de l’agriculture et de l’industrie, les éléments de la production ne rendent pas ce qu’ils pourraient rendre, parce que le travailleur, n’ayant pas d’intérêt direct dans la création des produits, n’y apporte ni toute son intelligence ni toute sa force musculaire, et parce que le patron n’a pas toujours l’activité nécessaire ni une entente suffisante des affaires.

— Ah ! j’ai peur de trop bien te comprendre. Arrête ! arrête ! interrompit Furibus, en levant les bras au ciel. Tu trouves, n’est-ce pas, que je ne dirige pas convenablement mon usine ?

— Je vais même jusqu’à trouver que tu cultives fort mal, ou même que tu ne fais pas cultiver du tout, ta grande propriété de l’Allier.

— Et alors tu conclus ?…

— Que ce sont là des éléments de richesse perdus pour la société.

— La société ! la société ! Je m’en moque pas mal de ta société ! Je suis bien et dûment propriétaire, et par conséquent maître absolu de cultiver et de diriger comme je l’entends mes propriétés et mon usine. Que ne donnes-