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pagne et sont encore plus simplement habillées que les filles d’ici, et pourtant elles ont toujours l’air de vraies dames. Voyez, par exemple, cousine Nellie balayer le plancher ou laver la vaisselle, jamais ses mains…

— Je crois, vraiment, que ses mains t’ont jeté un sort, interrompit tante Olympe, tu en as parlé dès le jour de son arrivée.

— C’est que je n’en avais jamais vu d’aussi mignonnes.

— Je conviens, reprit la paysanne, que Nellie n’est pas mal ; pourtant il y a chez nous nombre de filles plus jolies, plus fraîches. Nellie ne sera jamais une paysanne, elle est trop délicate, trop fine ; sa place n’est pas parmi nous.

— Il faut que j’aille, fit Maxime, en se levant.




CHAPITRE XI.
Désappointements.

— Cousine Nellie, j’ai quelque chose pour vous. Et Maxime, la figure radieuse, tendait à petite Nell la lettre si impatiemment attendue.

— Oh ! cousin Max, que vous êtes gentil ; mais vous n’êtes pas allé tout exprès à la poste, j’espère.

— J’avais à faire de ce côté et l’idée m’est venue, en passant, de voir s’il n’y aurait rien pour vous, et voilà ma récompense.