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— Vous croyez, eh bien, vous vous trompez ; j’ai, au contraire, grand besoin de vous et de votre amitié.

La figure de Petite Nell devint rayonnante.

En cet instant la porte s’ouvrit et tante Olympe entra, radieuse, une lettre ouverte à la main.

— Il faut te dépêcher de te guérir, Nellie, Louis sera ici dans une semaine au plus tard.

— Louis !… Une vive émotion colora les joues de la fillette. Oh ! quel bonheur !… mais… est-ce qu’il parle de ses examens, tante Olympe ?

— Non, mon enfant, il n’en dit rien, et c’est le meilleur signe qu’il les a passés et bien passés, sans cela il l’écrirait ; tu n’as pas besoin de pâlir ainsi, petite, Louis connaît son devoir. À présent, je vais te chercher quelque chose à manger.

— Ce n’est pas nécessaire, je n’ai pas du tout faim, murmura Petite Nell.

— Si, si, il le faut, tu dois avoir de belles couleurs pour fêter l’arrivée de Louis.

La fillette ne répondit pas, elle appuya sa tête sur l’oreiller et ferma les yeux.




CHAPITRE VIII.
Un Cœur d’Or.

Il y avait dans le jardin de tante Olympe, où chaque recoin, chaque morceau de terre, gros comme la main, était soigneusement cultivé, il y avait pourtant