Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 29 —


— Pour commencer, il ne faut pas m’appeler « madame » ; je ne suis que la sœur de votre médecin, sa sœur Hélène, et je suis ici pour vous soigner, et maintenant vous allez vous dépêcher de vous guérir, n’est-ce pas ?

— Me guérir, répondit la fillette, alors, j’ai été malade ?

— Oui, très, très malade, répondit Mlle Steinwardt ; mais vous êtes mieux déjà, beaucoup mieux.

— Et… et c’est vous qui m’avez soignée, dit-elle ; je ne comprends pas… oh ! si, je comprends, vous êtes une infirmière.

Mlle Hélène sourit de nouveau.

— Il n’est pas nécessaire de comprendre, dit-elle, et son regard enveloppait la fillette comme d’une chaude caresse.

Petite Nell n’ajouta rien, ses faibles bras étaient passés autour du cou de sa garde-malade, sa joue était pressée contre la sienne, elle avait compris !…




CHAPITRE VII.
Sourire et Tristesse.

Comme il suffit parfois d’une goutte d’eau pour sauver la plante qui va se flétrir, il suffit aussi souvent d’un regard affectueux, d’une parole tendre pour rendre la vie au cœur qui s’en va mourir.