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Tib. 36 ; Gell. 2, 12, 3 ; desine plura Virg. B. 5, 19, n’en dis pas davantage ‖ mirari desino Cic. de Or. 2, 59, je cesse d’admirer ; numquam ne moveri quidem desinit Cic. Rep. 6, 27, il ne cesse pas non plus de se mouvoir ; conventus fieri desierunt Cic. Att. 1, 19, 9, les réunions ont cessé ; veteres orationes a plerisque legi sunt desitæ Cic. Br. 123, les anciens discours ont cessé d’être lus par le plus grand nombre, cf. Off. 2, 27 ‖ [pass. imp.] contra eos desitum est disputari Cic. Fin. 2, 43, on a cessé de discuter contre eux, cf. Rep. 2, 59 ¶ 2 int. a) cesser, en finir : desine communibus locis Cic. Ac. 2, 80, finis-en avec les lieux communs ‖ [poét.] desine querellarum Hor. O. 2, 9, 17, mets fin à tes plaintes ‖ ah ! pergisne ? — Jam jam desino Ter. Ad. 853, ah ! tu continues ? — je vais avoir fini, je vais me taire ‖ desino in exemplis Sen. Marc. 2, 1, je finis sur (par) des exemples, cf. Suet. Ner. 46 ; b) cesser, se terminer : bellum ægerrume desinit Sall. J. 83, 1, une guerre se termine très difficilement ‖ desinere in piscem Hor. P. 4, se terminer en poisson, cf. Virg. En. 10, 211 ; Sen. Ep. 92, 10 ; 66, 43 ; c) [rhét.] finir, se terminer : quæ similiter desinunt Cic. de Or. 3, 206, mots dont la désinence est la même, cf. Quint. 9, 3, 79.

>>> formes sync. desi Carm. Epigr. 1091 ; 1092 ; desit Mart. 6, 26, 3 ; desisse Cic. Fam. 9, 24, 2 ; desissem Catul. 36, 5desivi Sol. 35, 4 ; [vulg.] desinui Commod. Apol. 201.

dēsĭŏcŭlus, i, m., borgne [al. defioculus] : *Mart. 12, 59, 9.

dēsĭpĭens, entis, p.-adj. de desipio ; desipiens arrogantia Cic. Nat. 2, 16, fol orgueil.

dēsĭpĭentĭa, æ, f. (desipio), égarement d’esprit, folie : Lucr. 3, 499.

dēsĭpĭo, ĕre (de, sapio), ¶ 1 tr., rendre insipide : Tert. Pudic. 13 ¶ 2 int., être dépourvu de sens, avoir perdu l’esprit, extravaguer : Cic. Div. 2, 51 ; Ac. 2, 123 ; Nat. 1, 94 ; senectute Cic. Fam. 1, 9, 18, sous l’effet de la vieillesse ‖ desipiebam mentis Pl. Epid. 138, j’avais perdu l’esprit ‖ jungere… desiperest Lucr. 3, 802, joindre… c’est folie ‖ [médec.] desipere intra verba Cels. 3, 18, délirer ‖ [fig.] dulce est desipere in loco Hor. O. 4, 13, 28, il est doux en son temps d’oublier la sagesse.

>>> pf. desipui Lact. 2, 4, 4.

dēsĭpisco, ĕre, int., c. desipio : Not. Tir. p. 86.

dēsisto, stĭti, stĭtum, sistĕre, int., s’abstenir, renoncer à, discontinuer de : sententia Cic. Off. 3, 15 ; de sententia Cic. Tusc. 2, 28, changer d’avis ; causa Cic. Off. 3, 112, renoncer à un procès ; de mente Cic. Fam. 52, 8, changer de sentiments, cf. Nep. Timot. 2. 2 ; Liv. 37, 58, 1 ; ab defensione Cæs. C. 2, 12, 3, renoncer à se défendre, cf. G. 7, 12, 1 ‖ [poét.] pugnæ Virg. En. 10, 441, cesser le combat ; labori Stat. Th. 5, 273, se refuser à un travail ‖[avec inf.] cesser de : Cic. Tusc. 1, 117 ; Fin. 1, 6 ; Br. 314, etc. ‖[abst] desiste Pl. Pseud. 496, arrête-toi ; desistente autumno Varr. R. 2, 3, 8, à la fin de l’automne ‖ non desistere quin Pl. Rud. 228 ; Vatin. Fam. 5, 10, 1, ne pas avoir de repos que… ne ; ne pas s’arrêter avant que.

Dēsitiăs, ātis, m. f., v. Dæsitiates : Inscr.

dēsĭtio, ōnis, f. (desino), conclusion [rhét.] : Carm. de Fig. 37.

1 dēsĭtus, a, um, part. p. de desero 2 et de desino.

2 dēsĭtŭs, abl. ū, m., manque, défaut : J.-Val. 3, 54 ;[1] 87.

dēsīvi, v. desino >>>

dēsīvo, āre, c. desino : P. Fest. 72, 13.

dēsōlānus, a, um, c. subsolanus : Gloss. Isid.

dēsōlātĭo, ōnis, f. (desolo), désolation, destruction, ravage : Salv. Gubern. 6, p. 214.

dēsōlātŏr, ōris, m., ravageur, qui sème la désolation : Hier. Amos. 3, 7, 4.

dēsōlātōrĭus, a, um, qui désole, qui ravage : Hier. Ep. 18, 14.

dēsōlătus, a, um, part. p. de desolo.

dēsōlo, āvi, ātum, āre, tr., dépeupler, ravager, désoler : Virg. En. 11, 367 ‖ [employé surtout au part.] déserté, abandonné : Virg. En. 11, 870 ; Plin. Ep. 4, 21, 3 ; Tac. An. 1, 30 ; 12 26, etc.

dēsŏlūtus, a, um (de et solvo), payé : Scæv. Dig. 40, 5, 41.

dēsomnis, e (de, somnus), privé de sommeil  : Petr. 47, 5.

dēsorbĕo, ēre, tr., engloutir : Tert. Idol.24.

despectātĭo, ōnis, f., vue d’en haut : Vitr. 2, 8.

despectātŏr, ōris, m, contempteur : *Tert. Uxor. 2, 8, 1.

despectĭo, ōnis, f. (despicio), action de regarder d’en haut : C.-Aur. Chron. 1, 4, 114‖ [fig.) mépris : Cic. frg. F. 5, 69.

despecto, āre, fréq. de despicio, regarder d’en haut : Ov. M. 4, 624 ‖ dominer [en parl. d’un lieu élevé] : Virg. En. 7, 740 ‖ regarder avec mépris, mépriser : Tac. An. 2, 43.

despectŏr, ōris, m., contempteur, celui qui méprise : Tert. Marc. 2, 23.

despectrix, īcis, f., celle qui méprise : Tert. Anim. 23.

1 dēspectus, a, um, part. p. de despicio ‖ adjt, méprisable : Tac An. 13, 47-tior Boet. Cons. 3, pros. 4 ; -tissimus Tac. H. 5, 8.

2 despectŭs, ūs, m., ¶ 1 vue d’en haut, vue plongeante : erat ex oppido despectus in campum Cæs. G. 7, 79, 3, de la ville on dominait la plaine, cf. 3, 14, 9 ; 7, 79, 3 ‖ Pl., points de vue : habere despectus Cæs. G. 2, 29, 3, avoir la vue (des vues) de tous côtés ¶ 2 [au dat. seult] mépris : despectui esse alicui Her. 4, 51 ; Tac. H. 4, 57, être méprisé de qqn (objet de mépris pour…) ; despectui me habet Vulg. Gen. 16, 5, il me méprise.

despērābĭlis, e (despero), dont on doit désespérer, incurable : Hier. Jer. 3, 17, 9.

despērantĕr, avec désespoir, en désespéré : Cic. Att. 14, 18, 3.

despērātĕ, c. desperanter : Aug. Ep. 56, 2desperatius Aug. Conf. 6, 15 ; Cassian. Coll. 4, 20.

despērātĭo, ōnis, f. (despero), [défin. d. Cic. Tusc. 4, 18] action de désespérer, désespoir : [avec gén.] : tanta est desperatio recuperandi Cic. Fam. 4, 3, 2, on désespère tellement de recouvrer ; desperationem alicui alīcujus rei adferre Cæs. C. 1, 11, 3, ou facere Sen. Ep. 64, 5, ôter à qqn l’espoir de qqch. ‖ magna desperatione affectus Cic. Att. 14, 19, 1, atteint d’un profond désespoir ; ad summam desperationem pervenire Cæs. C. 2, 42, 2, en venir au suprême désespoir ; ad desperationem adductus Nep. Eum. 12, ou redactus Suet. Aug. 81, réduit au désespoir ‖ desperationes eorum qui Cic. Fam. 3. 16, 6, le désespoir de ceux qui ‖ [fig.] audace qui naît du désespoir : Apul. M. 10, 26.

despērātŏr, ōris, m., celui qui a renoncé : Gloss. gr. lat.

despērătus, a um ¶ 1 part. p. de despero ¶ 2 adjt, dont on désespère, désespéré : desperati morbi Cic. Sult. 76 maladies désespérées, cf. Att. 16, 15, 5 ; desperatæ pecuniæ Cic. Mur. 42, sommes d’argent considérées comme perdues ; desperati senes Cic. Cat. 2, 5, vieillards perdus d’honneur, cf. Cæs. G. 7, 3,1 ‖ n. pris advt, désespérément = extrêmement : Petr. 68, 7desperatior Cic. Fam. 7, 22, 1 ; -tissimus Cic. Verr. 2, 101 ¶ 3 subst. desperātus, m., un malade condamné : Aug. Serm. 344, 5 ; desperati Cic. Att. 16, 15, 5, malades dans un état désespéré.

desperno, ĕre, tr. ; rejeter avec mépris : Col. 10, 298.

despēro, āvi, ătum[2], āre, tr. et int., ¶ 1 tr., désespérer de, ne pas compter ou ne plus compter sur : honorem Cic. Mur. 43, perdre l’espérance d’arriver à une dignité, cf. Mil. 56, etc. ; nos et rem publicam Lentul. d. Cic. Fam. 12, 14, 3, désespérer de nous et de l’État, cf. Sen. Ep. 24, 3 ; sive restituimur, sive desperamur Cic. Q. 1, 3, 7, soit que ma fortune se relève, ou qu’il faille en désespérer ; hujus salus desperanda est Cic. Læ. 90, il faut désespérer de son salut ‖ non despero fore aliquem aliquando, qui… Cic. de Or. 1, 95, je ne désespère pas qu’il se trouvera un jour qqn qui…, cf. Div. 2, 48 ; Att. 8, 9, 3 ¶ 2 int., désespérer, perdre

  1.  ; ou, ?
  2. ātum dans une autre édition