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3, 95, à; de Sulpicius Tac. An. 15, 49.

aspërâtio, ônis, f. (aspero), action d’irriter, d’augmenter [la souffrance] C.-Aur. Acul. 2, 7, 33.

aspërâtus, a, um, part, de aspero.

aspërë (asper), H 1 de façon rugueuse : vestilus Cic. Sesl. 19, vêtu de façon hirsute II 2 de façon rude, dure [à l’oreille] : loqui Cic. de Or. 3, 45, parler avec des rencontres de sons désagréables fl 3 avec âpreté, dureté, sévérité : eum nimis aspere tractai Cic. Q. 2, 4, 5, il le traite trop durement; aspere dicta Cic. Plane. 33, choses dites durement (paroles dures) ; aspere et veliementer loqui Cic. de Or. 1, 227, prononcer des paroles âpres et véhémentes; asperrime Cic. Ali. 2, 22, 2, avec la plus grande violence 11 4 aliquid aspere accipere Cic. AU. 9, 2 A, 1, recevoir (accueillir) qqch mal, avec irritation ; pessimus quisque recto-rem asperrime patitur Sen. Ir. 3, 36, 4, plus on est mauvais, plus on souffro difficilement un directeur.

aspergillum, % n. (aspergo), goupillon, aspersoir : Gloss.

1 aspergo (adsp-), spersï, sper-sum, ère (ad, spargo), tr.

I aliquid, répandre qqch : *\ 1 aspersa temere pigmenta in tabula Cic. Div. I, 23, des couleurs jetées au hasard sur un tableau; pecori aspergere virus Virg. G. 3, 419, répandre son venin sur le bétail ; stercus ut semen in agro Varr. R. 1, 38, 1, répandre sur la terre le fumier comme des semences H 2 [flg.] huic generi ora-tionis aspergenlur etiam sales Cic. Or. 87, sur ce genre de style on répandra aussi la sel de la plaisanterie; si illius comitatem luse gravilati asperseris Cic. Mur. 66, si tu répands son affabilité sur ta gravité (si tu mêles, si tu ajoutes... à) ; alicui tabeculam asp. Cic. Vat. 41, imprimer une tache à qqn ; jÉbutio sexlulam aspergit Cic. Csec. 17, elle [Césen-nia] abandonne (lègue) à Ebutius un 72’ de la succession.

II aliquem (aliquid) aliqua re, saupoudrer, asperger qqn (qqch) de qqch : if 1 aram sanguine Cic. 3, 88, arroser l’autel de sang; imbre luloque aspersus Hor. Ep. 1, 11, 12, couvert de pluie et de boue [mouillé et crotté] ; sale molito aspergi Fest. 141 [Plin. 15, 21, etc.], être saupoudré de sel broyé 1| 2 [fig-] jam mihi deierior canis aspergilur setas Ov. P. 1, 4, 1, déjà ma vie déclinante se poudre de cheveux blancs ; men-daciuncutis aliquid asp. Cic. de Or. 2, 241, saupoudrer qqch de légers mensonges ; viles splendorem macu-lis Cic. Plane. 30, parsemer do taches [ternir] l’éclat d’une vie; aspergebalur infamia Nep. Aie. 3, 6, il [Alcibiade] était atteint par le discrédit II quavis adsp. cunctos Hoa. S. 1, 4, 87, éclabousser tout

le monde n’importe comment, cf. Sen. Ben. 7, 30, 2; Curt. 10, 10, 19.

SB > la forme aspargo se trouve assez souvent dans les mss : Varr. R. 1, 38, 1: I. 57, 2, etc.; Cic. Fam. 2, 16, 1 (M); Lucr. 1, 719; Stat. S. 3, 1, 13, etc.

2 aspergo et aspargo (adsp-), ïnis, f., aspersion, arrosement : salsa spumant adspargine caules Virg. En. 3, 534, les rochers se couvrent d’écume sous l’aspersion de l’onde amère; adversa nimbo-rum aspargine contra LUCR. 6, 525, [le soleil] ayant en face de lui les gouttes de pluie qui tombent des nuages II parielum aspargines Plin. 22, 63, les parties humides des murs II souillure : Macr. Somn. 1, 8, 9.

y„) > la forme aspargo se trouve souvent dans les mss : Lucr. 6, 525; Virg. En. 3, 534; Stat. Th. 2, 674; 7, 70, etc.; aspergo Cat. Agr. 128; Plin. 36, 167; Plin. Ep. 5, 6, 20, etc.; Ov. M. 7, 707.

aspërïtas, âlis, i. (asper), 11 1 aspérité : saxorum asperilates Cic. 2, 98, les aspérités des rochers ; asperilas viarum Cic. Phil. 9, 2, le mauvais état des routes; nihil asperitalis habere Cic. 2, 47, ne présenter aucune aspérité 11 2 frigorum Tac. Agr. 12, l’âpreté du froid (froid rigoureux); vini Plin. 14, 120, âpreté (dureté) du vin il rencontre désagréable de sons : Cic Or. 158; Quint. 1, 5, 42; adfectalur asperilas soni Tac. G. 3, on recherche les sons rauques 11 3 r%-] âpreté, dureté, rudesse : propler verbi as-perilatem Cic. Phil. 8, 1, à cause de la dureté du mot [le mot o guerre »] ; asperitalem Galba ka-buit Crc. de Or. 3, 28, Galba avait une éloquence âpre (rude); in his asperitalibus rerum Cic. de Or. 1, 3, dans les difficultés actuelles II Stoicorum tristiliam alque asperitalem fugiens Cic. Fin, 4, 79, fuyant la philosophie triste et dure des Stoïciens; si quis aspe-rilale ea est ut Cic. Las. 87, si qqn a un caractère assez rude (âpre) pour... ; ferarum asperitalem excu-lere Sen. Ep. 85, 41, dépouiller les bêtes sauvages de’leur caractère farouche.

aspërïtër, comme aspere: PL. dans Prisc. 15, 13.

aspërïtûdo, v. aspritudo : Apul. M. 1, 2.

aspexnâbïlis, e (aspernor), méprisable : Acc. Tr. 555 ; Gell. 11, 3, 1, etc. ; Arn. 6, 17.

aspernain.en.tam, i, n. (aspernor), mépris : Tert. Marc. 4, 14.

aspernandus, a, um (aspernor), méprisable : Gell. 9, 16, 2 Il pi. n. haud aspernanda precari Virg. En. 11, 106, adresser des prières bien acceptables,légitimes.

aspernantër (aspernans), avec mépris : Awbr. Ep. 40, 33; Aug. Ep. 100, 2, etc.

aspernâtio, ônis, f. (aspernor), action d’écarter, d’éloigner : ex

aspernatione rationis Cic. Tusc. &, 31, du fait qu’on écarte la raison; ad quosdam taclus aspernâtio Sen. Ir. 2, 2, 1, le recul à certains contacts il pi., Sen. Ep. 121, 21.

aspernâtôr, ôris, m. (aspernor), qui méprise : Tert. Marc. 4, 15.

aspernâtus, a, um, part, de aspernor.

asperno, are, v. aspernor s©—j»,

aspernor, âlus sum, àrï (ab, sperno), tr., repousser : alicujus amicitiam Cic. Pis. 81, repousser l’amitié de qqn ; alicujus queri-monias Cic. Verr. 4, 113, rejeter les plaintes de qqn ; qusedam appe-lere, aspernari contraria Cic. Fin.

2, 33, rechercher (se porter vers) certaines choses, rejeter (repousser) les choses contraires; non sum aspernâtus ClC de Or. 2, 88, je ne l’ai pas rebuté ¶ ejus furorem deos immorlales a suis ans asper-nalos esse confido Cic. Clu. 194, j’ai la conviction que les dieux immortels ont détourne sa démence de leurs autels II [avec inf.] : pâli dileclus aspernabanlur TAC An. 4, 46, ils répugnaient à, souffrir les levées de troupes.

p > sens passif : Cic. Ep. frg. II, 2, 3 M [Pnisc. 8,17}; B. Afr. 93, 3; ARN. 5, 25.

aspero, àvï, âtum, are (asper), tr., Il 1 rendre âpre, rugueux : tabula lapidibus asperala Varr. R. 1, 52, 1, planche hérissée de pierres ; opes asperantur Varr. R.

3, 16, 20, les abeilles se hérissent; terra manum asperare Stat. Th. 6, 671, rendre sa main âpre avec de la terre [pour qu’elle ne laisse pas glisser les objets] ; undas Virg. En. 3, 285, hérisser (soulever) les flots; asserculi asperantur Col. 8,3,6, les perches sont recouvertes d’aspérités [pour qu’elles ne soient pas glissantes] V 2 aiguiser, affiler : (pugionem oblusum) saxo Tac. An. 15, 54, affiler au moyen d’une pierre (un poignard émoussé) Il 3 [%■] rendre plus violent, aggraver, irriter : iram alicujus Tac. H. 2, 48, irriter la colère de qqn ; crimina Tac. An. 2, 19, aggraver les griefs (les charges) Il aliquem asp. Tac. An. 1, 72, aigrir qqn, cf. 3,12 ; asperalus prœlio miles Tac. H. 3, 82, le soldat excité par le combat [le combat ayant déchaîné sa violence].

ÎO > forme syncopée aspralus Sidon. Ep. 4, 8, 5, etc.

aspersio (adsp-), ônis, f. (aspergo), action de répandre sur : aspersione forluila Cic. Div. 1, 23, par le fait de répandre au hasard [des couleurs] ; aspersione aquse aliquid toUere Cic. Leg. 2, 24, enlever (effacer) qqch par une aspersion d’eau.

M > forme asparsio DlDASC. 1, 7, etc.

i aspersus (adsp-), a, um, part, de aspergo.

2 aspersus (adsp-), abl. û, m., aspersion, arrosement : aquse ads-persu Plin. 8, 134, en arrosant d’eau, cf. 13, 82.

aspërûgo, ïnis, f. (asper), apa-