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réponse
À M. A.,
PAR MME GACON-DUFOUR.
Simius, aut Tigris, vel Feles lumine torvo,
Hic Censor, lacerat qui libros ore cruento.


C’est bien fait à vous, Monsieur, de m’avoir envoyé ou fait envoyer, par la poste, à ma maison de campagne, à Brie-sur-Hières, le Journal de l’Empire, du 31 janvier dernier, dans lequel vous avez écrit contre moi et mon dernier ouvrage, avec cette urbanité, cette délicatesse, et cet amour sincère de la vérité qui vous distinguent si éminemment.

Cet envoi est sans doute une invitation à vous répondre ; je vais y satisfaire ; mais j’abrégerai ma tâche le plus que je pourrai[1].

Je commence par écarter vos injures, elles ne sauraient m’atteindre.

Que gagnerais-je, d’ailleurs, à m’en occuper ? Je m’en attirerais de nouvelles. Femme, vous pouvez m’insulter impunément ; je ne porte qu’un éventail, vous ne l’ignorez pas, et votre conduite à mon égard le prouve.

  1. Fontenelle, qui, dans son agréable Extrait de l’Histoire des Oracles, a si bien dévoilé les fourberies des prêtres (du paganisme), ne lisait aucune des satires faites contre lui ; il les jetait dans un coffre, où elles furent trouvées après sa mort. — J’aurais dû ne pas lire votre Journal.