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des grands talens de Pascal, se croient néanmoins en état de tout démontrer.

En m’occupant de Pascal, dont vous m’avez rappelé l’idée par votre pronom nous, je n’ai point oublié, Monsieur, que mes ouvrages sont des drogues, et que, drogues pour drogues, vous préférez mes ratafias à mes livres. Je voulais vous observer avec Boileau, que ces pointes triviales sentent le Tabarin ; mais je préfère finir, et même, pour vous plaire, je conviendrai avec vous que mes Ouvrages sont des drogues.

Oui, mes romans sont des drogues contre l’ennui, et si j’en juge par l’accueil que le public leur a fait, ces drogues ne sont pas absolument mauvaises.

Mon Recueil pratique d’Économie rurale et domestique est une drogue pour diminuer ou faire cesser la détresse de la classe laborieuse et indigente, procurer des jouissances aux familles nombreuses et peu fortunées, et cette drogue est tout à l’heure à la quatrième édition : j’ai obtenu par elle la récompense la plus douce pour mon cœur, l’estime et la reconnaissance des personnes honnêtes auxquelles elle a été utile.

Mon Manuel de la Ménagère à la ville et à la campagne, est encore une drogue pour extirper des campagnes la mendicité et procurer du travail aux indigens laborieux.

Mes Moyens de conserver la santé des Habitans des Campagnes, sont des drogues utiles pour tous les âges et pour tous les états.

Enfin mon dernier ouvrage est une drogue contre la persécution. J’espère qu’il produira aussi quelques bons effets, et qu’il viendra