j’indique, ils sont exonérés de l’action du corset, tandis qu’ils seraient inévitablement intéressés si le point d’appui était pris plus haut.
Certaines femmes, chez qui la longueur exagérée du buste est en disproportion avec la longueur des membres inférieurs, admettent avec peine qu’on place la ceinture de leur taille aussi bas que nous l’exigeons, le défaut esthétique qu’elles voudraient dissimuler se trouvant d’autant plus accusé ; elles cherchent, au contraire, à raccourcir leur buste en remontant la ceinture de leurs vêtements aussi haut que possible. Il n’est pas besoin d’insister sur les résultats inévitables à cette manière d’agir. J’ai eu l’occasion de noter que les ptoses s’observent le plus fréquemment chez les femmes au buste trop long qui ont voulu atténuer cette imperfection au moyen de l’artifice que je viens de dénoncer, c’est-à-dire en plaçant les liens et la ceinture si haut, que l’estomac et le rein se trouvent naturellement au-dessous.
Le corset, tel qu’on le construit et qu’on l’applique depuis si longtemps, constitue, tout le monde le reconnaît, une entrave aux plus importantes fonctions vitales ; il n’a d’autre but que de donner au buste de la femme la forme des mannequins fabriqués en gros dans des ateliers spéciaux. C’est contre cette violation flagrante des lois de la nature que j’ai voulu protester à mon tour ; mais pour que ma protestation ne demeurât pas sans effets, il m’a paru indispensable d’opposer le remède au mal. Je ne pouvais songer à proposer la suppression du corset, nous avons vu d’ailleurs qu’il a son utilité ; c’est vers la suppression de ses principaux inconvénients que j’ai dirigé mes efforts. Pour atteindre ce but, il fallait faire table rase des dispositions anciennes et en chercher de nouvelles, en un mot partir de ce principe que les parois qui protègent l’estomac et les poumons doivent être libérées de tout lien. J’ai donc pensé