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M. Mylabe, ni par ses. amis qui lui avaient conseillé la dangereuse inquisition qu’il venait faire en s’évadant. Corvény, au courant de son itinéraire, l’attendait au lieu même où il la cherchait.

Au moment où elle faisait ses dispositions pour descendre de la nef à l’aide du bâton qu’elle allongeait, M. Mylabe courut prêter son appui à la vieillesse oubliée. Vue de près, cette mine de femme l’intrigua tout d’un coup ; il crut la reconnaître : la sienne ne frappa guère moins Corvény. Tous deux s’observèrent ; mais ni l’un ni l’autre n’alla plus loin ; leurs préoccupations respectives les en empêchèrent. L’indigente, jouant au naturel les apparences de la simplicité, fit grands frais de remercîment, et captiva de prime abord l’homme dont elle se défiait.

M. Mylabe était un de ces hommes qui s’accommodaient tout à fait de la violence des bouleversements politiques, fort indifférent au sort de ceux qui les pleuraient ; par