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plain-pied des nefs ; il en résulte qu’à l’œil du spectateur, plongeant dans le bas de l’enceinte, les voûtes du centre semblent s’abaisser, et la perspective prolongée entre deux rangs de tombeaux, s’enfoncer dans le demi-jour du sanctuaire. Les simulacres des princes couchés dans leurs cellules s’échelonnent dans les nefs latérales, en face des entre-colonnements ; un rideau de pierre descend de chaque cellule et s’ouvre à deux pans ; de l’un à l’autre rideau le mur se décore d’un cordon frangé, surmonté de ses pics. Le long de la nef du centre, le devant des six massifs de colonnes encadre sa statue dans la niche qu’il lui fait sous ses voussures en lancette ; par-dessus s’avance la saillie d’un pignon triangulaire. Les quatre coins du massif, évidés en colonnettes, se hérissent de pics et d’aiguilles pyramidales entre-mêlés de niches en étage ; le vide de l’entre-colonnement se couronne d’une arcade pendante, en guise de tenture.

Partout l’inépuisable fécondité de l’orne-