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à donner à ses fiancés ; tout était consommé. La réalité était mille fois plus affreuse que ses pressentiments. À l’instant même il fit passerions les biens du Nain à la famille de sa femme qui gagna son procès. Il le voulut ainsi pour la consoler et se soulager lui-même. Il voulut en outre qu’on mît sur la poitrine du Nain la main de Florine où se trouvait l’anneau qu’il lui avait donné, et qu’on gravât sur leur tombe commune cette unique et cruelle parole, indice d’un grand amour et d’un grand malheur : ADIEU !!!

Luigi Cibrario, l’un des hommes du Piémont qui fixent les regards de l’Italie littéraire, comme ses compatriotes, Silvio Pellico et de La Marmora, a fait au Nain d’Hautecombe les honneurs d’une nouvelle de quelques lignes. Ces lignes, trop peu nombreuses, sont remarquables de naturel et de simplicité. Je les ai reproduites çà et là dans ce récit, conformes d’ailleurs aux papiers du moine.

Note de l’auteur.
FIN.