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pendant plusieurs jours consécutifs, toujours avec la même complaisance. C’est dans cette suite de récits que j’ai en grande partie puisé les divers faits que je vais exposer au lecteur. Les aventures du chanoine avaient pour moi un double attrait. Elles achevaient, en premier lieu, de m’initier aux principaux événements de la guerre de l’indépendance, et ensuite elles faisaient successivement passer sous mes yeux les portraits d’après nature des étranges ou bizarres personnages qui en avaient été, les uns les fondateurs illustres, et les autres les acteurs inconnus. Parmi ceux de ces personnages qui ont légué un nom glorieux à l’histoire, figurait au premier plan, ainsi que je m’y étais attendu, le général Morelos ; puis ensuite, dans le nombre de ceux dont l’histoire n’enregistrera pas le dévouement, je retrouvai, sans y être aucunement préparé, le singulier voyageur de la Sierra-Madre, Costal, l’Indien zapotèque, marquant d’une étrange manière dans l’étrange épopée du chanoine Alacuesto.