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XXXII


Au-dessus de l’étroite cellule occupée par le prévenu Mai, se trouvait une sorte de soupente, ménagée par les architectes pour le service des toitures.

Elle était carrelée, mais si basse, qu’un homme de taille moyenne ne pouvait s’y tenir debout. Quelques minces rayons filtrant entre les interstices des ardoises l’éclairaient à peine d’un jour douteux.

C’est là qu’un beau matin Lecoq vint s’établir.

C’était l’heure où le détenu faisait, sous la surveillance de deux gardiens, sa promenade quotidienne ; le jeune policier put donc, sans retard, procéder à ses travaux d’installation.

Armé d’un pic dont il s’était muni, il descella deux ou trois carreaux et se mit à percer l’intervalle des planchers.

Le trou qu’il pratiquait affectait la forme d’un entonnoir. Très-large au ras du sol du grenier, il allait se rétrécissant jusqu’à n’avoir plus que deux centimètres de diamètre à l’endroit où il entamait le plafond de la cellule.