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Un vieux monsieur qu’il ne connaissait guère y mit une apostille dans laquelle il déclarait que les talents du soussigné Caldas devaient être utilisés sans retard au profit de l’État.

En fait d’apostille, il n’y a que la première qui coûte. Romain eut bientôt la satisfaction de voir tout à l’entour de sa pétition vingt signatures de personnes qu’il ne connaissait pas du tout.

Sa demande envoyée, Caldas se mit à piocher consciencieusement les matières de son examen.

L’administration de l’Équilibre, en effet, outre qu’elle exige des candidats aux emplois dont elle dispose le diplôme de bachelier, les astreint encore à passer un examen spécial.

Peut-être l’administration s’est-elle aperçue que tous les bacheliers ne savent pas l’orthographe.

D’autres mobiles encore l’ont guidée, lorsqu’elle a inauguré le système des épreuves.

D’abord un vif désir de ne pas rester au-dessous de la civilisation chinoise, qui donne au concours le tablier du cuisinier aussi bien que le bouton de jaspe du général.

Ensuite l’intention bien arrêtée de recruter désormais son personnel dans un choix de sujets hors ligne