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dations, lorsque la charge n’est pas à l’ordre du jour, c’est la politique et la discussion des affaires publiques.

La question italienne et la politique de M. de Bismark ont été étudiées et traitées à fond ; on s’y intéresse même aux événements intérieurs ; on y a discuté les moyens de défense de Troppmann, et on ne crée pas un impôt nouveau sans que des orateurs s’inscrivent pour ou contre.

Toutes les opinions d’ailleurs, et même toutes les nuances d’opinions, y ont leurs représentants. En cherchant bien, on y trouverait quelque adhérent des vieux partis, si jamais les vieux partis ont existé ailleurs que dans les causeries littéraires de Sainte-Beuve.

Il y a des hommes des anciens régimes, c’est là le plus bel éloge qu’on puisse faire de l’Administration de l’Équilibre, qui permet à chacun d’avoir une opinion, pourvu que personne ne s’en aperçoive.

Caldas n’a pas d’opinion, ou plutôt il s’en est composé une de fantaisie qu’il développe avec beaucoup de vivacité et de profondeur ; il s’intitule philosophe-aristocrate-socialiste. Il est d’ailleurs tolérant, et peut causer de quoi que ce soit sans devenir rouge de colère et sans appeler son adversaire : « Navet, » comme a l’habitude de le faire M. Louis Veuillot.

Aussi, au bureau des Liquidations, le prenait-on vo-