garçon de bureau usurier est bon enfant ; il aime les employés, et comme il est chagrin de les voir gênés, il se plaît à leur avancer ses petites économies. On le règle en billets à un, deux ou trois mois, ou on lui donne une délégation sur les appointements ; vous le voyez, c’est très commode.
— Honnête garçon de bureau ! dit Caldas, fait-il payer cher ses petits services ?
— Oh ! non, il demande à peine vingt pour cent par mois.
— C’est pour rien. Parlons du caissier : il fait donc des avances ?
— Oui, aux gens qu’il connaît, c’est pure obligeance de sa part. Comment, vous ne le saviez pas ?
— Heureusement, dit Romain.
— Eh bien ! je vais vous présenter à lui.
Le caissier refuse rarement aux employés un léger service dans le courant du mois.
Est-il autorisé par l’Administration ? on n’en sait rien.
Mais on n’a pas souvent recours à lui, on préfère s’adresser au garçon de bureau usurier. Il est de fait