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bureau de l’Alimentation. N’ayant aucune chance de passer sous-chef, il songeait sérieusement à tomber malade.

À ce moment une grande nouvelle mit en émoi tout le bureau. Un chef de division voulait choisir un secrétaire parmi les forçats de M. Izarn. Romain se serait mis sur les rangs, sans les sages avis de M. Lorgelin qu’il était allé consulter.

— Vous voulez donc perdre votre avenir administratif ? lui dit celui-ci.

— Mais il me semble, répondit-il, que lorsqu’on s’approche du soleil…

— On se grille, répliqua M. Lorgelin. De deux choses l’une : ou vous ferez l’affaire de votre chef de division, ou vous ne la ferez pas.

— Je ne vois pas d’autre alternative, observa Caldas.

— Si vous faites son affaire, il vous confisque à son profit, et vous voilà devenu secrétaire perpétuel.

— Comme M. Villemain, mais sans les jetons.

— Si vous ne faites pas son affaire, il vous renvoie honteusement, et vous voilà noté d’incapacité ou de paresse pour le restant de votre vie.