Page:Gaboriau - Les Gens de bureau, Dentu, 1877.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.

besogne lui manqua complètement. Il s’ennuyait sérieusement dans son cabinet.

Comme il ne remplissait au Service Extérieur qu’un emploi intérimaire, un officieux vint lui dire fort à propos que deux autres places étaient vacantes sous deux chefs différents.

— C’est bien, dit-il, j’y réfléchirai.

Il voulait prendre des renseignements sur les chefs de ces bureaux, et on lui fit connaître tour à tour le chef qui ne fait rien, et le chef qui fait tout.

LE CHEF QUI NE FAIT RIEN

Paraît au bureau tous les deux ou trois jours, et c’est vers deux heures qu’il y arrive.

Il confère alors dix minutes avec son sous-chef, qui est un homme capable.

Ensuite, il lit son journal, fait sa correspondance particulière, et donne quelques signatures.

Ces signatures à donner l’ennuient beaucoup.

Dans les premiers temps il lisait exactement tout ce qu’on lui présentait, il redoutait de parapher quelque