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LA SOUTANE DE NESSUS


I


Depuis cinq minutes à peu près, nous longions un grand mur à la crète hérissée de verres cassés d’un aspect peu encourageant, enceinte plus triste cent fois que celle d’une prison cellulaire, lorsqu’enfin nous arrivâmes devant une petite porte surmontée d’une croix de bois noir fichée dans la pierre. Un étroit judas, grillé à triple ferrure, clignait au milieu de la porte son œil sournois et inquisiteur.

Mon père, qui me donnait la main, s’arrêta.

— M’est avis, gars, me dit-il, que ce doit être ici.