Page:Gaboriau - Le Dossier n°113, 1867.djvu/499

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Avec tout cela, gromelait Fanferlot, j’en suis, moi, pour mes frais et pour mes peines ; quel guignon !…

— C’est vrai, répondit M. Verduret, le Dossier no 113 ne sortira pas du greffe. Mais console-toi. Avant la fin du mois, je t’enverrai porter une lettre à un de mes amis, et, ce que tu perds en gloire, tu le rattraperas en argent.

. . . . . . . . . . . . . . . . .


XXV


Quatre jours plus tard, un matin, M. Lecoq, — le Lecoq officiel, celui qui ressemble à un chef de bureau, — se promenait dans son cabinet, interrogeant à chaque moment la pendule.

Enfin on sonna, et la fidèle Janouille introduisit madame Nina et Prosper Bertomy.

Ah ! fit M. Lecoq, vous êtes exacts, les amoureux, c’est bien.

— Nous ne sommes pas amoureux, monsieur, répondit Mme  Gypsy, et il a fallu les ordres exprès de M. Verduret pour nous réunir une fois encore. Il nous a donné rendez-vous ici, chez vous.

— Très-bien !… dit le policier célèbre, alors, veuillez attendre ici quelques instants, je vais le prévenir.

Pendant plus d’un quart d’heure que Nina et Prosper restèrent seuls ensemble, ils n’échangèrent pas une parole. Enfin, une porte s’ouvrit, et M. Verduret parut.

Nina et Prosper voulaient se précipiter vers lui, il les cloua à leur place d’un de ces regards auxquels on ne résiste pas.

— Vous venez, leur dit-il d’un ton dur, pour connaître le secret de ma conduite. J’ai promis…, je tiendrai ma