Page:Gaboriau - L’Affaire Lerouge.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV

Lorsque Noël et le père Tabaret furent assis en face l’un de l’autre dans la pièce où travaillait l’avocat, une fois la porte soigneusement fermée, le bonhomme eut une inquiétude.

— Et si votre mère avait besoin de quelque chose ? remarqua-t-il.

— Si madame Gerdy sonne, répondit le jeune homme d’un ton sec, la domestique ira voir.

Cette indifférence, ce froid dédain confondaient le père Tabaret, habitué aux rapports toujours si affectueux de la mère et du fils.

— De grâce, Noël, dit-il, calmez-vous, ne vous laissez pas dominer par un mouvement d’irritation. Vous avez eu, je le vois, quelque petite pique avec votre mère, vous l’aurez oubliée demain. Quittez