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AVANT-PROPOS


Les fonctions et les maladies du système nerveux sont encore entourées d’une grande obscurité, malgré les recherches des savants sur cet important sujet. L’observation des faits permet de poser cette conclusion qu’un trouble d’une fonction quelconque est provoqué par une altération de l’organe qui en est le siége. C’est ainsi que les anciens rangeaient parmi les maladies adynamiques un grand nombre d’affections se caractérisant par des phénomènes nerveux variables ; aujourd’hui, l’anatomie pathologique a fait connaître pour quelques-unes d’entre elles le siège et la nature de l’altération dont on ne constatait autrefois que les manifestations symptomatologies. C’est là un résultat encourageant qui, tout en diminuant le cadre des névroses, donne plus de précision au diagnostic et permet au clinicien d’employer des moyens thérapeutiques rationnels et efficaces.

Les mouvements de rotation chez les animaux ont été longtemps méconnus quant à leur nature et à leurs causes. Leur importance est incontestable au double point de vue de la pathologie et de la physiologie ; leur fréquence est grande et il suffit à cet égard de citer le tournis des bêtes ovines ; toutes considérations qui m’ont engagé à traiter cette question.