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CAUSE DES MOUVEMENTS

bilité, et que même si on les attachait ensemble, la rotation continuait néanmoins, ce que j’ai du reste observé moi-même sur un sujet. Rien donc ne ressemble à une paralysie des membres d’un côté ; d’ailleurs un fait général résultant d’expérimentations pratiquées sur l’encéphale des vertébrés, est qu’on détermine très difficilement chez eux des hémiplégies, au moins complètes, quels que soient le siège et l’étendue de la lésion.

Schiff rapporte le mouvement de roulement à une paralysie latérale des muscles rotateurs de la colonne vertébrale. De cette paralysie résulterait la torsion en sens inverse de la tète, du cou et du thorax sur la partie postérieure du corps de l’animal ; lorsque celui-ci veut se mouvoir, cette torsion entraînerait le corps dans le même sens. Vulpian a fait à cette théorie plusieurs objections qui prouvent sa fausseté. En effet, la torsion du train antérieur sur le train postérieur, si grande dans quelques cas chez les mammifères, est inappréciable sur les tétards et les poissons ; et cependant, on peut déterminer le roulement chez ces animaux ; il en est de même chez les grenouilles qui ont cependant des mouvements giratoires très rapides.

Pour ce qui concerne les mouvements de manège, Schiff croit à la paralysie, non des membres d’un côté, mais bien de groupes musculaires appartenant les uns à un membre antérieur, les autres au membre antérieur opposé. Dans la marche, les deux