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DE ROTATION

lieu par ce simple fait. Laffargue développa cette idée en disant que, si l’on réfléchit sur le mécanisme de la locomotion normale des quadrupèdes, on voit qu’étant données deux conditions, la chute sur le côté paralysé et l’activité isolée des deux membres, les efforts de ceux-ci produiront la rotation selon l’axe du corps, par cela même qu’ils agiront seuls en poussant le corps du côté faible Soit un sujet paralysé du côté gauche, et tombant sur ce côté par la section du pédoncule cérébelleux moyen correspondant, les membres droits occupant le plan supérieur, pousseront à gauche et en bas, et, dans leurs premiers efforts, ils feront décrire au corps un quart de cercle ; de manière à mettre le ventre en l’air ; l’impulsion de droite à gauche répétée faisant exécuter de nouveaux mouvements en quart de cercle, les extrémités paralysées, le dos, les membres sains, le ventre occuperont successivement le plan supérieur, ainsi de suite, et le mouvement rotatoire résultera de cette succession.

Cette théorie ingénieuse explique bien incomplètement le mouvement en rayon de roue, ou pour mieux dire elle ne l’explique pas du tout ; quant au roulement et à la rotation en manège elle ne saurait s’y appliquer. Du reste elle pèche par sa base, car l’hémiplégie n’existe nullement ; c’est un fait que Schiff et Longet ont réfuté ; M. Mauri, sur quelques cas qu’il a observés, a toujours remarqué que les quatre membres jouissaient de leur entière mo-