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TRAGI-COMÉDIE.
Endurez que sa voix, arrive à votre cœur.
Elle vous y dira, que vous perdez la gloire ;
Que tout vous est honteux, jusques à la victoire ;
Qu’elle ne sait encor, si l’on voit en vos mains,
Les armes, le salaire, ou les fers des romains ;
Que par cette action, votre gloire est flétrie ;
Que vous abandonnez les dieux de la patrie ;
Qu’au lieu de la servir, qu’au lieu de la venger,
Votre injuste fureur, la livre à l’étranger ;
Et que vous ajoutez, (pour perdre cette terre,)
Au flambeau de l’amour, les flambeaux de la guerre,
Aux fers que vous portez, ceux qu’elle portera,
Et que vous périrez, lorsqu’elle périra,
Mon frère au nom des dieux, au nom des dieux mon frère,
Cessez de l’affliger, et de m’être contraire ;
Cessez d’être coupable, il est encore temps ;
C’est ce que vous devez, et c’est ce que j’attends.
FLAVIAN.
Le sort en est jeté ; dans mon idolâtrie
Mon amour me tient lieu, de frère et de patrie.
ARMINIUS.
C’est trop, que de trahir son frère et son pays :
FLAVIAN.
C’est trop peu, pour l’amour qui seul les a trahis.