— Justement, mon enfant, toutes ces montagnes ont été autrefois d’anciens volcans.
— Oh ! monsieur Gertal, cela devait être bien beau, mais aussi bien effrayant à voir, quand toutes ces grandes bouches lançaient du feu et de la fumée. L’Auvergne devait ressembler à un enfer. C’est égal, je préfère que ces volcans-là soient éteints, et qu’il y ait de belle herbe verte au pied.
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— Petit Julien, regarde bien à ta gauche, à présent. Vois-tu cette plaine qui s’étend à perte de vue ? C’est la fertile Limagne, la terre la plus féconde de France. Elle est arrosée par de nombreux cours d’eau et produit en abondance le blé, le seigle, l’huile, les fruits.
— Alors, monsieur Gertal, l’Auvergne est donc, comme la Côte-d’Or, bien riche ?
— Petit Julien, la Limagne ne couvre pas tout le territoire de l’Auvergne ; elle n’occupe que vingt-quatre lieues carrées. En revanche la montagne ne produit que des pâturages et des bois ; l’hiver y est bien long et rigoureux.
— Oui, oui, dit l’enfant ; c’est comme dans le Jura et la Savoie. Y a-t-il aussi bien des troupeaux par là ?
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— Certainement ; dans le département voisin, le Cantal, il y a même une race de bœufs très renommés, la race de Salers, et l’on fait de bons fromages dans le Cantal.
— Le chef-lieu du Cantal, c’est Aurillac, n’est-ce pas, monsieur Gertal.