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JEAN RIVARD

négligée dans nos collèges ; on y cultive avec beaucoup de soin les facultés morales et intellectuelles, mais on laisse le corps se développer comme il peut ; c’est là, à mon avis, une lacune regrettable. On devrait avoir dans chaque collége une salle de gymnastique, donner même des prix aux élèves distingués pour leur force ou leur adresse. Ce qui serait peut-être encore plus désirable, c’est, dans le voisinage du collége, l’établissement d’une petite ferme où les élèves s’exerceraient à la pratique de l’agriculture. Non-seulement par là ils acquerraient des connaissances utiles, mais ils développeraient leurs muscles et se mettraient en état de faire plus tard des agriculteurs effectifs. Mais c’est là un sujet trop vaste et trop important pour entreprendre de le traiter convenablement dans une lettre.

« Je vois en consultant ma montre, que j’ai passé toute ma soirée à t’écrire ; c’est à peine si je me suis aperçu que le temps s’écoulait. Il me semble que j’aurais encore mille choses à te dire. Pourquoi ne continuerions-nous pas à correspondre de temps à autre ? Je m’engage à t’écrire volontiers chaque fois que tu me fourniras ainsi l’occasion de te répondre. En attendant, mon ami, je fais les vœux les plus sincères pour le prompt rétablissement de votre prospérité, et je me souscris

« Ton ami dévoué,

« Gustave Charmenil. »