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et, lorsque je me levai à la hâte, j’aperçus la panthère rentrant dans le rocher.

J’attendis jusqu’au jour sans qu’elle osât sortir.

L’Arabe m’ayant amené mon cheval, je regagnai le camp en me promettant de revenir le soir.

Cette seconde nuit fut sans résultat comme la première.

La panthère mit deux ou trois fois le nez dehors, puis elle rentra d’effroi dès qu’elle s’aperçut qu’il y avait danger pour elle.

Je passai ainsi dix nuits consécutives sans jamais avoir occasion de la tirer.

Le onzième jour, un berger vint me dire qu’il avait vu, vers midi, la panthère buvant à une source située près du rocher.

J’allai reconnaître la source dont on m’avait parlé, et j’y trouvai, entre autres voies nombreuses celles de ma bête, qui paraissait y venir tous les jours à l’heure où la forte chaleur fait rentrer les Arabes et leurs troupeaux dans les douars.

Cette source était couverte par un buisson épais dans lequel je pouvais me placer sans être vu et tirer l’animal à bout portant. C’est ce que je fis.

Vers midi, une compagnie de perdreaux rouges arriva pour se désaltérer.