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le Sherboro, où les Français résidents se firent un devoir de l’aider de tous leurs moyens. Il partait donc, ravitaillé de nouveau, du village de Begboom, au mois de mai ou au mois de juin dernier, lorsque, à deux heures de marche, il fut encore complétement pillé et obligé de revenir dans le même village, où il attendit pour se mettre en route, la fin de la saison des pluies.

« Cependant, les ressources de Jules Gérard s’étant totalement épuisées il voulut retourner quand même à Sierra Leone, et il se noya en traversant le Jong, grossi par les pluies. Cette rivière charrie une énorme quantité de limon et de débris de mangliers et de palétuviers qui viennent former des îles flottantes dans le canal de Sherboro, appelé à tort une rivière.

« J’ai connu personnellement Jules Gérard. Sans parler de son courage et de son sang-froid en présence du danger, c’était une belle intelligence et un noble cœur. Sa mort est une grande perte pour la science, à laquelle il avait voué la dernière partie de son existence. »

Jules Gérard n’était âgé que de 47 ans, étant né en l’année 1817.