lieu de laquelle je pouvais l’attirer ; je résolus d’en profiter et je fis venir les hommes et les femmes du douar pour assister à la mort de leur ennemi.
Pendant que je faisais brûler quelques broussailles, pour empêcher l’animal de sortir de l’enceinte, mon spahi m’apportait de Krenchela quelques fusils dont j’avais besoin.
Après les avoir fait charger, j’en distribuai quatre à des Arabes, que je fis monter sur un arbre situé au milieu de la clairière, avec ordre de faire feu tous à la fois et de pousser de grands cris dès que je leur en donnerais le signal.
Je fis venir un des Arabes qui étaient à cheval et je l’envoyai à trente pas de la lisière du bois, avec ordre de s’y maintenir immobile jusqu’au moment où la lionne apparaîtrait, et de courir alors de toute la vitesse de son cheval en se dirigeant vers moi un peu obliquement, afin de ne pas gêner mon tir.
Je m’assis dans la clairière à quelques pas en avant de l’arbre sur lequel mes hommes étaient perchés, ayant près de moi mon spahi chargé de me passer mes armes en temps opportun.
Cependant la foule des spectateurs, qui, jusqu’à ce moment, avaient devisé bruyam-