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pied : mais les symptômes de frayeur qu’ils avaient remarqués dans le troupeau leur donnaient l’assurance que les animaux qui manquaient avaient été pris par un lion.

Je leur recommandai de se rendre le lendemain de bonne heure, et en nombre, dans la montagne, pour retrouver les bœufs tués, d’en traîner dans un endroit découvert, afin que les vautours vinssent manger leurs restes pendant le jour, et de laisser celui qui leur paraîtrait le plus intact à la place où ils trouveraient, après l’avoir couvert de branches. d’arbres pour le préserver des vautours.

Le 30, à six heures du soir, je m’acheminai vers la montagne, guidé par un des gardiens et suivi par deux hommes qui portaient mes armes.

Au bout d’une heure de marche à travers bois nous passions près des ossements que les vautours avaient laissés, et sûr désormais que si le lion revenait en cet endroit, il ne ferait qu’y passer comme nous, je me dirigeai vers le buisson où le troisième bœuf avait été tué.

Après avoir fait enlever les branches qui le recouvraient, je m’assurai qu’il était parfaitement intact et qu’il n’avait qu’un coup de dent à la gorge et un coup de griffe à l’épaule, ce qui signifiait qu’il avait été tué par un jeu-