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se un cri particulier pour convier ses pareils au festin.

Si le chacal suit un lion dans la plaine, vous n’aurez pas grand’peine à vous en assurer ; car celui-ci, vous apercevant de très-loin, viendra vers vous.

Dans une contrée boisée, faites-vous mener rapidement par votre guide sur le sentier suivi par la bête qui crie, de manière à lui couper les devants ; puis asseyez-vous à côté d’un buisson en dehors du sentier et attendez.

Votre guide doit être couché à quelques pas de vous, caché sous bois : du reste, rapportez-vous-en à lui pour se mettre à l’abri de tout danger.

Placé comme vous l’êtes, vous ne pouvez être aperçu par l’animal qui vient que lorsqu’il sera au bout de votre carabine.

Et maintenant, attention. Les lionnes et même les jeunes lions ont des griffes et des dents qui déchirent et tuent parfaitement. Ne commençons point par faire une sottise.

Les maraudeurs ont mille bonnes raisons pour ne pas vous faire de quartier ; ainsi, l’œil au guet.

Si un homme vous apparaît, faites-lui voir le bout de votre carabine en lui criant : Au large ! Il sait que vous n’en voulez pas à ses