Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 203 —

Tirez de ce récit les renseignements que vous pourrez ; je vous en recommande deux : ne pas chasser par les nuits sombres, charger votre carabine du manière à obtenir la plus grande pénétration.

À cette époque, je ne connaissais pas encore la supériorité de la carabine sur le fusil ; pour acquérir plus du pénétration, je substituai le lingot en fer à la balle.

Je vous ai laissé cherchant à juger le sexe, l’âge et la taille du lion que vous allez chasser. Si vous n’avez pu en revoir par le pied, et que l’animal continue ses déprédations sans rugir, partez à la nuit, accompagné de votre guide.

Parcourez les sentiers qui communiquent entre les douars visités par le lion.

Marchez doucement, faites des haltes fréquentes.

Si vous entendez un cri rauque que les Européens attribuent à l’hyène, tandis qu’il est particulier au chacal, portez-vous de ce côté. Ce cri de détresse vous apprendra que le chacal suit ou un lion, ou des maraudeurs, ou une hyène.

Ainsi que je l’ai déjà dit ailleurs, il s’attache aux pas de ces différents promeneurs nocturnes pour avoir sa part de la curée. Il pous-