opération, à laquelle vous devez toujours apporter la plus grande attention, que j’attendis le lion rugissant dans la montagne.
Mon hôte s’offrit de m’accompagner jusqu’au gué que le lion devait franchir en quittant la montagne ; je lui donnai mon second fusil, et nous partîmes.
Il faisait noir à ne pas se voir à deux pas. Après avoir marché pendant un quart d’heure environ à travers bois, nous arrivâmes sur le bord d’un ruisseau qui coule au pied du Jebel-Crounega.
Mon guide, très-ému par les rugissements qui se rapprochaient, me dit : — Le gué est là.
Je cherchai à reconnaître la position ; tout, autour de moi, était noir, je ne voyais même pas mon Arabe, qui me touchait.
Ne pouvant rien distinguer par les yeux, je me mis à descendre jusqu’au ruisseau pour rencontrer, en tâtant avec la main, quelque voie de cheval ou de troupeau. C’était bien un gué très-encaissé et dont les abords étaient difficiles.
Ayant trouvé une pierre qui pouvait me servir de siège, tout à fait au bord du ruisseau et un peu en dehors du gué, je renvoyai mon guide, qui ne demandait pas mieux.
Pendant que je cherchais à prendre connaissance du terrain, il ne cessait de me dire :