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quelles l’arme offensive et défensive était pour tous la massue.

L’autorité française a mis un terme à ces rencontres dans les murs de la ville ; mais ces messieurs se dédommagent quand ils se trouvent en présence sur le théâtre de leurs opérations cynégétiques.

Les hatcheiehia aiment la chasse au porc-épic avec une passion difficile à comprendre quand on ne sait pas toutes les difficultés qu’ils sont obliges de vaincre pour prendre un de ces animaux. C’est ce que je vais faire en sorte d’expliquer de mon mieux.

Le porc-épic a les mœurs et les habitudes du blaireau, duquel il ne diffère que par la cuirasse dont l’a doué la nature afin de le préserver des hyènes et des chacals, qui souvent habitent le même terrier que lui. Il se creuse des demeures à une grande profondeur et toujours au pied d’un rocher.

Dans les environs de Bougie et de Ghelma, nos soldats en ont pris des quantités fabuleuses avec des lacets en laiton ; il est probable qu’il s’en trouvait autrefois aux environs de Constantine, qui sont très-rocailleux et remplis de terriers où les chacals pullulent ; mais les hatcheiehia ont dû les exterminer, puisqu’il n’en reste plus.