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et Sompt, de l’état-major ; M. le capitaine de Bonnemain, des spahis de Constantine, et M. le capitaine Marguerite, des spahis d’Alger, que je n’ai pas l’honneur de connaître personnellement, mais dont la réputation comme chasseur à tire et à courre est connue de tous ses confrères en saint Hubert en Algérie.

S’il était possible de faire le relevé des chasses accomplies par ces maîtres en vénerie, on trouverait un total incroyable, et je ne crains pas d’affirmer que celui des sangliers s’élèverait à plusieurs milliers.

La saison du printemps est également bonne pour une chasse en plaine d’un autre genre, et, à mon avis, plus amusante que celles qui précèdent.

À cette époque de l’année, les bêtes noires quittent le bois de bonne heure, et s’en vont bien loin chercher leurs mangeures et un ruisseau où elles restent jusqu’à la pointe du jour.

Les chasseurs, qui connaissent d’avance la rentrée des animaux, sont, à cette heure, déployés en tirailleurs sur la lisière du bois. Dès qu’un ou plusieurs points noirs sont signalés dans la plaine, tout le monde se met en mouvement et chacun manœuvre de façon à maintenir la chasse loin du couvert et à l’empêcher de franchir la ligne formé par les cavaliers.