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CHAPITRE IV

l’hyène

Par une belle matinée du mois d’août 1844, je sortais à cheval du camp de Ghelma, et m’acheminais vers la montagne de la Mahouna, sur l’appel de ses habitants.

Après avoir marché environ une heure, en rêvant aux chances de l’expédition que j’allais entreprendre, j’aperçus, venant vers moi, et sur le sentier que je suivais, un animal à tous crins, d’une physionomie repoussante, et qui semblait boiteux.

C’était une hyène que le jour avait surprise, et qui, honteuse et penaude, regagnait son terrier, clopin-clopant.

J’avais laissé mon fusil entre les mains de l’Arabe qui m’avait été délégué par les siens et était resté en arrière. N’ayant d’autre arme que mon sabre, je le tirai hors du fourreau et chargeai la bête.

Dès qu’elle me vit, elle se jeta en dehors du chemin et disparut sous les broussailles qui le bordaient. Je pus bientôt, sinon la rejoindre,