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Christophe, comte de Nellenbourg, grand-prévôt de Strasbourg ; Frédéric, duc de Saxe ; Thierry de Nartnan ; Jean-Guillaume de Landsperg ; Philippe, baron de Fleckenstein.

Deux ans après, elle recruta Hermann-Adolphe, comte de Salm ; Jean, comte de Manderscheidt, triplement chanoine dans les cathédrales de Cologne, de Trèves et de Strasbourg ; François, baron de Créhange ; Otton de Sultz ; Jean de Berckheim. En 1591, elle reçut les deux comtes palatins Reinhard et Georges-Jean. L’année 1615 fut une des plus riches en admissions importantes : l’archiduc Léopold d’Autriche, landgrave d’Alsace et prince-évêque de Strasbourg ; Guillaume Salantin, comte de Salm ; Égon, comte de Furstemberg ; Louis, comte de Sultz ; Philippe Egelolphe de Lutzelbourg ; Jean-Christophe de Wildenstein, Frédéric de Landsperg, Frédéric de Bettendorff, Philippe-Adolphe, comte de Lichtenstein ; Albert, comte de Limbourg ; Christophe, comte de Lichtenstein ; Jacques-Louis, comte de Furstemberg, et Jean, rhingrave et comte de Salm, y entrèrent en 1617 ; Ladislas, comte de Salm, en 1620. Le fameux rhingrave Otton-Louis, qui devait plus tard avec les Suédois ravager l’Alsace, et battre les Lorrains à Wattwiller, s’y fit admettre en 1626, fait qui prouve l’esprit tolérant de cette institution également accessible à tous les cultes.

Les Suédois passaient déjà le Rhin que la confrérie du Hoh-Barr faisait encore des réceptions. La menace d’une invasion n’avait pu refroidir l’enthousiasme de ceux qui aspiraient à devenir chevaliers de l’ordre consolateur de la Corne. Christophe de Wangen, François de Landsperg et Jean Christophe de Landsperg, trois enfants du pays, triomphèrent bravement de la Corne. Ils firent plus que leur devoir, puisqu’ils la vidèrent deux fois au lieu d’une, comme l’atteste le distique dont ils firent précéder leurs noms :


Cornu quod quondam repetita vice biberunt
Insignes scribunt nobilitate viri.