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Rohr, des Barth, des Buob, des Dürninger (1579) ; André Meybronn, poëte et maître d’école (1579) ; Dietrich de Westhausen et Philippe Truchsess de Rheinfelden (1588) ; Christophe Kirchner, recteur des écoles (1590-1600) ; des médecins, des apothicaires, des jurisconsultes, des capitaines ; le marquis d’Aligre, intendant de l’armée française en Alsace ; le marquis de Montausier, gouverneur de la Haute-Alsace (1630-1640) ; Jean-Balthazar Schneider, l’auteur de l’Apologia Colmariensis ; Jacques Clausier, commandant pour le roi à Colmar ; Jean-Georges Duvalier, préteur royal (1688) ; le syndic Sibour (1718) ; le syndic François-Antoine Chauffour (1724) ; Jean-Conrad Pfeffel (1723) ; Pierre Basque (1732), le bienfaiteur de l’hôpital de Colmar. Des gentilshommes du voisinage y étaient affiliés sous le titre de membres forains ; le plus illustre fut le palatin Christian II de Birckenfeld, seigneur de Ribeaupierre.

Les biens de la société consistaient en quelques immeubles. Le plus considérable était la vigne du Kœrenberg, située sur le ban de Kientzheim, qui lui avait été léguée en 1597 par Nicolas Schultheiss, l’un de ses membres, conseiller au Magistrat de Colmar. Voici le curieux testament de l’honorable Nicolas Schultheiss :

« On a fait souvenir le testateur et il s’est ressouvenu lui-même de l’honorable et louable société du Wagkeller de Colmar, dans laquelle il a été aussi longtemps incorporé et à laquelle il devait laisser, comme de raison, une marque louable de souvenir ; en conséquence, il lègue, donne et délaisse à la dite société commune du Wagkeller la pièce de vigne située à Kaysersberg, au pied de la montagne… et en outre un bocal d’argent, pour par la dite société recevoir après son décès la dite pièce de vigne et le dit bocal, les garder toujours en propriété pour l’amour de lui, user, tous les ans avec reconnaissance, à différentes époques et divers jours qu’il leur laisse à régler, du vin que le Tout-Puissant fera croître annuellement, le boire amicalement et fraternellement au Wagkeller et non ailleurs, et s’en récréer avec décence et bienséance. » Ce vin de Kœrenberg a joué un