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de Clébourg, de Steinseltz, de Schweigen[1], le Fleischroter Vælteliner et le Rulænder ; les vins rouges moréotes de Lampertsloch et de Morschbronn, très capiteux et hauts en couleur, mais très-agréables au goût[2] ; vers Saverne, l’on trouvait de bonnes qualités de vin à Westhausen, Marmoutier, Prinzheim, Bouxwiller, Jetterswiller[3] ; à Saverne même, le cru du Gold-Bock que le grand-duc Constantin de Russie buvait pour un des meilleurs crus de France[4] ; à Neuwiller, le vin rouge de l’abbaye, le meilleur de la région. Celui de Neugartheim passait autrefois pour très-distingué[5] ; Dürningen avait un excellent vin rouge et Küttolsheim un Riesling fort délicat ; cependant Wimpheling disait que l’Andlau et le Kaysersberg valaient mieux dans des gobelets de bois ou de terre que les vins de la Zorn et du Kochersberg dans des coupes d’or[6]. Marlenheim était renommé pour ses vins rouges, notamment pour son Vorlauf[7]. Trænheim, Ballbronn, Dangolsheim, Flexbourg, Westhoffen, Scharrachbergheim avaient une bonne réputation, ainsi qu’Ergersheim pour le blanc, et Blæsheim pour le rouge. Mutzig, Molsheim, Dorlisheim, Rosheim, Bischoffsheim, Bœrsch, Barr donnaient des produits abondants et estimés ; la vallée de Saint-Ulrich était même autrefois un vignoble renommé, comme l’atteste ce vieux dicton :


Willst du haben gut rothen Wein,
So fahr in St. Ulrichsthal hinein[8].


(Veux-tu avoir du bon vin rouge ? Va dans la vallée de Saint-Ulric.)


{{g|mais le Kastelberg, le Wibelsberg et le Stein des chanoinesses d’Andlau, le Mœnchberg des Bénédictins d’Altorf, le Finckenwein

  1. Annuaire du Bas-Rhin de l’an XIII, p. 147.
  2. Friese, loc. cit., p. II.
  3. Annuaire du Bas-Rhin de l’an XIII, p. 148.
  4. Je tiens ce renseignement de feu M. Ostermann, maire de Saverne.
  5. Grandidier, Histoire de l’église de Strasbourg, t. Ier, p. 406.
  6. Epist. ad Eck et Sturnium. — Rœhrich, Mittheilungen, t. Ier, p. 91.
  7. Ichtersheim, Topogr. des Elsasses, t. Ier, p. 30.
  8. Elsäss. Samstagsblatt, 1860, p. 130.