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fois le jour, en la détrempant dans deux verres de tisanne que l’on fait avec du raisin sur la fin du mois de septembre, qu’appliquant subtilement le tout sur la partie douloureuse, elle a cette vertu d’apaiser aussistost la douleur, fortiffier la partie, désopiller la rate, corroborer les intestins ; fait attraction des mauvaises humeurs, cherche la bile, dissipe les ventosités, purge bénignement, corrige les crudités, raffraichit le foye, chasse le vuide, remplit l’estomac et resjouit le cœur ; en un mot, quand je vous aurois trompé, je n’en serois ni plus riche ni plus pauvre. Usez-en sur ma parolle ; la prise vous en coustera peu, et en cas qu’elle ne vous apporte une parfaite santé, je m’oblige à vous rendre vostre argent[1].|90}}


» De Courval.

» P. S. Vous êtes un ami à la douzaine. Je vous priois ces jours passés de faire en sorte près de M. Feuquières qu’il me retirast de cette malheureuse contrée-cy ; je vous en ai écrit dix fois ; au diable la response. »


M. de Courval, qui savait ne pas manger à contre-temps, garda sa tête sur ses épaules et eut un régiment de cavalerie sous le maréchal de Turenne.

  1. Lettres des Feuquières. Paris, 1845. In-8°, t. Ier, p. 195.