êtes superficiels, et que vous prenez naïvement vos aises ! Avec votre secours nous n’en saurions pas davantage, moins peut-être, sur le Hotzenblotz ou Zuisenlin. Heureusement que l’illustre prédicateur de la cathédrale de Strasbourg a eu le soin de nous laisser la description du Hotzenblotz dans un recueil de sermons dont le titre, le Lièvre en civet, a droit d’asile dans mon œuvre. Cette description, la voici : « Comment fait-on un Hotzenblotz ? S’il te reste un poulet froid, tu le découperas dans une casserole, tu y ajouteras des oignons taillés en rouelles et mouilleras le tout d’un bain de vigoureux vinaigre ; tu mêleras et travailleras convenablement. Voilà ce qu’on appelle un Hotzenblotz[1]. » Qui ne reconnaît là le premier bégaiement de l’idée qui devait un jour produire la mayonnaise ?
- ↑ J. Geiler, Haas im Pfeffer. Strasbourg, 1502. In-fol. E, vj.