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APERÇU TOPOGRAPHIQUE

qui s'étend tout le long de la côte el auquel on donne aujourd'hui plus spécialement le nom de Sahel.

C'est cette région, augmentée d'une partie du versant tentrional de l'Atlas, pour lui servir d'encadrement, dire pour la limiter à l'Ouest et au Sud, comme elle l'est Nord et à L'Est par la mer, c'est cette région, dis-je, dont l'étude fait l'objet du présent travail. En en donnant la description détaillée et complète, je pense, qui va suivre, il m'a semblé faire œuvre originale et utile : originale, parce que auteurs qui se sont jusqu'à ce jour occupés de l'Algérie, au point de vue géologique, n'ont jamais parlé que très incidemment du Sahel: utile, parce que, par sa situation et son importance, ce charmant petit coin de notre grande colonie était un de ceux qui s'imposaient les premiers aux investigations scientifiques[1].

Sur une carte à petite échelle, permettant d'en saisir facilement l’ensemble, le Sahel proprement dit offre l'apparence d'une massue dont le gros bout représenterait le massif d'Alger. La direction de son axe principal, parallèle à celle de la côte, est sensiblement E.20°N. — 0. 20° S. Son relief est simple ; il consiste en petits chainons nombreux, disposés en contreforts, au Nord, à l'Est et au Sud d'une chaine principale de collines affectant grossièrement la forme d'une crosse.

Pour s’en faire une idée, on n'a qu'à relier par la pensée Les points culminants de celle chaîne, en partant du Chénoua. On obtient ainsi une ligne peu sinueuse, qui passe par le Tombeau

  1. Voir, page 175, le chapitre : Notice bibliographique.