Page:Géographie de la Sarthe.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.
4
SARTHE

Ses limites sont en grande partie conventionnelles, c’est-à-dire tracées à travers champs, sans souci des obstacles naturels, tels que des montagnes ou des ruisseaux. Cependant, en divers endroits, la rivière de la Sarthe et le lit de quelques autres cours d’eau le séparent des départements voisins.

La superficie de la Sarthe est de 624,400 hectares. Sous ce rapport, c’est le 39e département de la France : en d’autres termes, il y en a seulement 36 de plus étendus.

Sa plus grande longueur, du nord au sud, de l’extrémité nord du canton de la Fresnaye à l’extrémité sud du canton de Château-du-Loir, est de 95 kilomètres. Le département étant de forme arrondie, sa largeur de l’est à l’ouest, à peu près égale à sa longueur, est d’environ 80 kilomètres. Enfin son pourtour, s’il n’est pas tenu compte des sinuosités secondaires qui sont assez nombreuses, est de 385 kilomètres.


II. — Physionomie générale.


Le département de la Sarthe, vu du Mans à vol d’oiseau, offre l’aspect d’une immense forêt recouvrant un terrain accidenté vers le nord et vers l’est, légèrement ondulé ailleurs, et sillonné par un grand nombre de rivières, dont le cours se dirige, en serpentant, du nord au sud ou de l’est à l’ouest. Ce caractère particulier provient de la multitude de haies, qui se croisent dans tous les sens pour clore les champs, du milieu desquelles se dressent, de distance en distance, des arbres de haute futaie, qui paraissent se toucher.

La Sarthe s’étend de la ligne de collines de la Normandie et du Perche, qui séparent le bassin de la Manche de celui de la Loire, jusqu’à 35 kilomètres environ de la rive droite de ce fleuve.

Le sommet le plus élevé est le Signal de la forêt de Perseigne, près de la limite nord du département (340 mètres) ; le point le plus bas (20 mètres), le confluent du Loir avec l’Argance, au point où cette rivière quitte le département. En remontant le cours de la Sarthe, qui serpente à l’ouest du